Caveau

Nombre de messages : 38 cité : Daichi Date d'inscription : 17/01/2008

Le jour était levé depuis très longtemps. Le soleil réchauffait le sol de ses rayons, créant une brume impossible à pénétrer du regard. Tout être humain normal aurait fui cet endroit de peur d'y découvrir un quelconque monstre inhumain. Le sol était mou et poisseux sous les pieds de la vampire. Elle pouvait sentir la boue s'infiltrer entre ses orteils, la faire frissoner. Du bout des doigts, elle tâtait tout ce qui l'entourait avec méfiance. Ses sens étaient aux aguets, elle cherchait quelqu'un. Sa main se posa sur une pierre aussi froide que de la glace et elle s'arrêta quelques secondes. Aucun bruit ne lui parvenait.

Comme un animal en chasse, elle se mit à humer l'air, décomposant les odeurs multiples qui lui venaient aux narines. Pourriture, humidité, plantes, boue, sueur. Elle l'avait trouvé. Elle tourna la tête dans la direction où s'était caché sa victime, un sourire carnassier étirant ses fines lèvres. Elle posa un pied devant elle, ne faisant aucun bruit malgré l'état du sol. Elle se mit à avancer à pas feutré, se guidant grâce à son odorat. Quelque chose. Quelque chose était là.

"Aaaaargh!!" s'écria l'homme qu'elle poursuivait depuis une dizaine de minutes.

Elle se mit à courir dans la direction du cri. Lorsqu'elle arriva, elle retrouva le corps sans vie d'un homme dans la quarantaine avancée. Il avait été égorgé comme un porc et se vidait de son sang. Elle donna un coup de pied dans le corps, le tournant sur le dos. Ce qu'elle redoutait tant était réel: ses entrailles avaient été dévorées. À nouveau, elle devait faire face à un démon. Heureusement pour elle, elle pouvait se déplacer librement malgré le fait que c'était le jour. La brume était si épaisse que les rayons ne l'atteignait pas du tout.

"Des entrailles bien chaudes, délicieuses..." ricanna une voix derrière elle.

Maeva se retourna brusquement, mais ne vit personne. L'aura de ce démon était si forte qu'elle n'arrivait pas à déterminer sa position. Son odeur était celle du sang, mais l'homme étendu près d'elle dégageait aussi celle du sang et elle ne parvenait pas à différencier les deux odeurs. Agacée, elle repoussa une mèche de cheveux devant son visage, étalant une trace de boue sur sa joue.

"Les miennes ne sont pas commestibles..." dit-elle doucement, attendant une réaction.

La bête attaqua vers la droite. Avec aisance, elle l'évita et lui tordit le bras. Un craquement sonore résonna suivit du cri de la bête. C'était un démon de faible rang vu son manque de dextérité. Elle lui tordit finalement la nuque et le laissa tomber sur le sol. Son corps se mit à se décomposer rapidement, ne laissant que des ossements.

"Bordel... il m'a piqué mon repas." marmonna-t-elle.

Une sensation de picotement lui traversa le corps. Désagréable. Il se passait quelque chose d'anormal. Elle releva la tête et se rendit compte que la brume commençait à disparaître progressivement. Ce n'était vraiment pas le temps. Enfin, elle revint vers le corps de l'homme et se pencha afin de s'assurer qu'il lui restait encore du sang dans le corps. Tant pis, elle allait devoir faire avec ça. Elle put se nourrir un peu, puis se mit à la recherche d'un abri temporaire. Son regard fut attiré vers un caveau. Elle s'y dirigea rapidement et descendit quelques marches avant de se retrouver sous terre dans une pièce rectangulaire plutôt petite.

"Désolé de te déranger grand père!" souffla-t-elle lorsqu'elle passa à côté d'un cercueil délabré.

Elle alla s'asseoir dans le fond de la pièce et ferma les yeux afin de se reposer. D'ici une trentaine de minutes, le soleil serait sans doute couché. Elle avait eu de la chance d'avoir eu tout ce brouillard durant la journée. Pour le moment, il ne restait plus qu'à attendre. Attendre quoi? Que la nuit tombe, tout simplement. Ensuite, se serait une autre journée à ne rien faire, à toujours attendre.

*Et lui... que fait-il de ses journées?* songea-t-elle avant de s'endormir dans un sommeil sans rêves, sombre.

C'était déjà presque la nuit... Imaru venait tout juste de se réveiller chez lui. Enfin, il avait pu récupérer. À quoi allait-il occuper son temps, maintenant? Il ne savait trop que faire. En chemin pour sortir de la ville, il rencontra une connaissance, un apprenti guerrier qui était encore en train de s'entraîner pour devenir le plus fort possible. Il avait un avenir prometteur... Alors qu'il ne fit que le saluer brièvement, le jeune garçon lui adressa timidement une requête.

Il voulait... s'entraîner avec lui? Idée ridicule... Ils n'étaient pas du même niveau, à quoi bon? Pourtant, malgré son refus catégorique, le garçon insistait sans cesse pour qu'il l'aide à mieux se battre. Dans un soupir de résignation, Imaru accepta. Il lui fit signe de le suivre, jusqu'à un terrain vague aménagé derrière sa propriété.

Sans un mot, ni un avertissement, Imaru dégaina son épée en commençant à frapper son adversaire de toute part. Tout entraînement était pris au sérieux, pour lui. Il fallait s'endurcir, et puis, ce genre de situations où l'ennemi attaquait sans crier gare était très fréquente. Le garçon dégaina son épée assez rapidement pour bloquer son premier coup. Bien, il avait de bons réflexes. Au fil du combat, il apprenait de nouvelles postures au garçon, améliorait les défauts qu'il voyait, lui apprenait des feintes... Il n'avait rien de mieux à faire, et, en tant que guerrier, il comprenait le besoin de devenir plus fort à tout instant. Après une heure de combat, il mit fin à l'entraînement.

-Je n'ai plus vraiment le temps de poursuivre, pardonne moi. Mais nous reprendrons ça un autre jour...

Il ne le voyait pas comme une connaissance, encore moins un ami, mais seulement un nouveau guerrier qui pourrait défendre la cité en cas de besoin, rien de plus. Il souhaita une bonne nuit au jeune garçon qui le remercia, puis continua sa marche vers la sortie de Shiro. Il se sentait bien en forme, et n'avait pas envie de dormir, puisqu'il s'y était occupé toute la journée. Sans le remarquer, il avait marché si longtemps et si loin, sans savoir où, qu'il s'était rendu jusqu'au cimetière. Il avait surtout suivi une odeur familière, celle du sang... Peu de temps après son entrée dans le cimetière, en marchant dans le brouillard, il buta contre quelque chose.

Aussitôt, l'odeur du sang se fit plus précise. Il se pencha pour observer, et vit qu'il s'agissait d'un cadavre. Seulement, il n'avait pas été tué de n'importe quelle façon... Il s'était carrément fait manger les entrailles. Quel genre de créature pouvait faire ça? Il se le demandait vraiment, cela éveillait sa curiosité. En avançant dans ce cimetière, il regardait les inscriptions sur les tombes, curieux de voir, tout simplement. Il s'arrêta net en apercevant une tombe précise, parcontre. C'était... Non, pas elle. Imaru ne devait pas rester, mais son regard refusait de se détacher de cette tombe là. C'était celle de cette petite fille... Après un quart d'heure passé à méditer, il s'agenouilla devant la tombe, et murmura ses regrets en silence.

Il voulait dire que ce n'était pas de sa faute, mais c'était faux. C'était bel et bien lui... Car il n'avait pas sû maîtriser la bête. Maintenant, il en payait le prix. Imaru se releva, sentant une autre odeur familière. Il y avait quelques semaines... Trois, pour être plus précis, il l'avait sentie souvent...

*Maeva...*

Ce fut la seule pensée qui traversa son esprit. Faisant appel à sa volonté pour ne pas se mettre à courir, et garder les battements de son coeur stables, il suivit l'odeur en reniflant souvent l'air. Finalement, il arriva face à un ancien caveau, contenant les restes d'une famille entière. Descendant tranquillement les marches, sans faire trop de bruit, il alla s'asseoir sur le rebord des escaliers. Le sol était très froid, mais cela ne le dérangeait pas. Il avait déjà repéré la jeune femme. Elle s'était endormie, attendant probablement le coucher définitif du soleil. Peu importe... Imaru ne disait mot, attendant simplement qu'elle remarque sa présence. Il se demandait pourquoi, après presque un mois, il fallait qu'ils se croisent encore...

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Un sommeil sans rêve? Elle ne comprenait pas vraiment ce qu'il se passait. Loin d'être sombre comme d'habitude, des images affluaient dans son esprit, la troublaient. Elle pouvait revoir le sourire de sa mère avec une précision qu'elle croyait pourtant impossible. Le rire gras de son père résonnait dans ses oreilles comme une mélodie. Elle pouvait entendre leurs voix, sentir leurs caresses. Malheureusement, elle ne parvenait pas à sentir l'odeur maternelle de sa mère ni la sensation de protection que lui offrait son père. Il y avait quelque chose d'étrange dans tout cela.

Rêvait-elle? Non, elle devait être éveillée. Pourquoi toutes ces images étaient-elles si illogiques? Sa mère était morte, son père avait disparu. Elle était seule. D'ailleurs, n'y avait-il pas quelque chose de changeant chez sa mère? Son sourire... il devenait beaucoup plus menaçant, carnassier. Son père grandissait, il devenait un immense monstre assoifé de chairs tendres. Ils tendaient leurs longs doigts effilés vers elle, ils voulaient la tuer. Instinctivement, Maeva les évita et rouvrit les yeux.

Elle était réveillée maintenant, parfaitement. Étrangement, elle n'était plus étendue au même endroit que tout à l'heure. Elle se tenait derrière un homme à l'odeur familière, une main près de sa nuque, comme si elle était sur le pied de la lui briser. Elle reconnut Imaru avec surprise et reporta sa main vers elle. Elle recula d'un pas sous la surprise, dévoilant sa cheville aux rayons du soleil. Une grimace de douleur apparut sur son visage et elle trébucha maladroitement vers l'avant, s'étalant de tout son long sur Imaru.

Maintenant hors d'atteinte des rayons du soleil, elle se redressa légèrement, se rendant compte qu'elle l'étouffait de son corps. Elle roula sur le côté avec difficulté et jeta un regard vers sa cheville, ignorant magnifiquement celui qu'elle venait de bousculer. La peau était rouge, mais elle n'avait pas eu le temps de brûler. Elle tâta du bout du doigt son talon, rassurée de voir qu'elle était toujours en un seul morceau.

"Il devait pas être commestible..." râla-t-elle en faisant allusion de son dernier repas.

Néanmoins, son regard devint sérieux quelques secondes. Elle avait beau dire cela, ce n'était pas la première fois qu'elle passait une journée agitée. Ce n'était pas normal. Depuis plus de trois semaines, elle rêvait à chaque jour et c'était extrèmement agaçant. Pourquoi? Elle savait bien que les vampires ne rêvaient pas...

"Ah... tu es là? Euuh... I-Ima... Image?" s'exclama-t-elle enfin en relevant la tête et en lui accordant une attention toute particulière.

Elle avait vraiment oublié son nom? Bien sur que non! Seulement, elle ne voyait pas l'intérêt de lui montrer qu'elle se souvenait de lui. Il l'avait bien abandonné à son sort la dernière fois, non? Par sa faute, elle avait du se couvrir de 10 couvertures et courir à l'extérieur jusqu'à ce qu'elle atteingne un endroit sombre. C'était sans parler de sa blessure au ventre qui était guérie maintenant. Pourtant, elle ne lui en voulait pas tant que cela, c'était plutôt l'image qu'elle voulait bien de donner. Sans savoir pourquoi, elle avait trop souvent pensé à lui.

Peu de temps après son entrée dans le caveau, il sentit une personne appuyée contre lui, mais savait exactement qui c'était d'avance, car ils n'étaient que deux. C'était donc Maeva qui, pour on ne sait quelle raison, qui l'écrasait. Finalement, elle roula sur le côté. Il savait qu'elle était là, avait envie de lui parler, mais ne dit pas un mot. Il la dévisageait, tout simplement. Que dire, en fait? Il n'avait même pas envie de la revoir... Ou peut-être que si?

En fait, Imaru ne prenait même pas le temps d'y réfléchir. À quoi bon, de toute façon? Elle fit une tentative peu réussi pour ne pas se souvenir de son nom. Il l'avait ressenti, c'était tout. Il avait, sans trop savoir comment, senti en elle qu'elle avait voulu dire Imaru.

-Tiens, salut Maeva.

Contrairement à elle, il ne voyait pas l'utilité de lui cacher qu'il se souvenait de son nom, à quoi bon? S'il s'en souvenait, ce n'était pas pour le cacher, mais bien pour le dire. Comme s'il lui avait demandé pour rien. Il regardait le plafond de cette crypte, comme s'il n'avait rien de mieux à faire. Pourquoi était-il ici, de toute façon? Pourquoi fallait-il qu'il retrouve des gens sans le vouloir, tandis qu'il tentait seulement de s'en séparer? Vraiment ennuyeux.

-Qu'est-ce qui t'amène ici?

Dit-il froidement, comme s'il se fichait carrément d'elle. Il voulait en donner l'impression, mais pas trop. Il fallait simplement qu'il ne pense pas à elle, qu'il ne pense pas qu'elle était là, qu'il ne la connaissait pas et qu'il était encore seul, isolé de tout et tout le monde. Dans ces cas là, c'était moins compliqué. Il l'avait laissée là bas pour cette raison, de toute façon. Il se fichait vraiment d'elle... ou pas? Pourquoi doutait-il? Cela ne lui arrivait presque jamais, alors... Pourquoi en ce moment, pourquoi elle? Il oublia carrément ses questions, qui allèrent se perdre dans un coin sombre de son esprit.

Carrément ridicule. Il ne voulait juste pas penser à elle, rien ne l'attachait à elle. Peut-être qu'après que son sang se soit dissipé dans ses veines, carrément, il ne sentirait plus rien face à elle, tout simplement. Phénomène stupide... Il n'aurait jamais dû la laisser boire de son sang, juste carrément se tuer lui même, tiens, tout aurait été plus simple. Il baissa sa tête entre ses jambes, qu'il avait repliées vers lui, ses deux bras sur ses genoux, et soupira. Pourquoi? Ça l'exaspérait.

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-Tiens, salut Maeva.

Elle avait sans doute voulu l'offusquer, mais c'était manqué. Voilà qu'il lui parlait comme si de rien n'était. Elle qui espérait qu'il monte sur ses grands chevaux et qu'il lui fasse un grand discours, ou quoi que ce soit d'autre. D'ailleurs, n'était-ce pas étrange qu'il se souvienne de son nom? Voilà que cela contredisait ce qu'elle avait annoncé lorsqu'il lui avait demandé son nom. N'avait-elle pas justement dit: "De toute façon, tu vas l'oublier." ou quelque chose du genre? Elle aurait préféré que cela se concrétise. Elle ne voulait pas que l'on se souvienne d'elle, de son nom. La façon dont il avait prononcé son nom l'avait agacée. Il y avait si longtemps que quelqu'un l'avait prononcé...

-Qu'est-ce qui t'amène ici?

Elle ne répondit pas. Ses yeux tentèrent de lire ce qu'il pouvait bien se passer chez cet homme. Il était différent de la dernière fois. Il semblait bien que ses envies suicidaires ne l'aient pas quitté, mais il y avait quelque chose d'autre. La dernière fois, il était beaucoup plus... vif? Non, dions... vivant? Présent? Oui, c'était cela. Il était beaucoup plus présent. En ce moment même, il semblait que seul son corps physique était là. Où était l'esprit? Même ses capacités de lire dans le coeur étaient incapable d'y répondre.

"Pas grand chose. Je mène la grande vie. T'as vu le mec dehors? C'était mon repas... malheureusement perdu." râla-t-elle en se levant et en testant sa cheville, perplexe.

Elle lui jeta à nouveau un regard. C'était énervant, son comportement la dérangeait. Elle voulait qu'il soit comme la dernière fois. Le voir ainsi accroupi était... étrange. Elle aurait même pu le comparer à un gamin pleurant sur un jouet perdu. Il semblait si... désespéré... qu'avait-il vu pour qu'il soit dans un tel état? Était-ce de sa faute? Non, il semblait être comme cela depuis un bon moment. Pouvait-elle y faire quelque chose? C'était difficile à savoir.

Elle se rapprocha de lui et se pencha à sa hauteur. Il ne la regardait pas, mais sans doute pouvait-il sentir sa présence tout près. Elle huma son odeur masculine et animale avec délice, puis approcha sa main de sa tête. Sans la moindre cérémonie, elle tira sur une mèche de cheveux, le forçant à relever la tête et lui sourit le plus innocement du monde:

"On dirait une fille qui a ses règles! T'as un down ou quoi?"

Maeva = tact, douceur, aimable... hum... à redéfinir dans un avenir proche. Pour le moment, elle avait tout d'un être détestable. D'ailleurs, son sourire n'était-il pas légèrement mesquin en ce moment même? Et son regard légèrement inquiet? Non! Curieux plutôt. Il avait beau dire qu'il ne voulait pas penser à elle, son visage se retrouvait à 3 pouces du sien, sans doute était-il même chatouillé par des cheveux de la jeune femme.

Il faillit se mettre à rire, mais se retint. Elle n'avait juste vraiment pas compris. Il ne répliqua pas, se contentant de laisser les choses se produire, comme toujours. Pourquoi? Il en était désintéressé, tout simplement. Il ne broncha pas quand leurs regards se croisèrent et que leurs visages étaient incroyablement près l'un de l'autre. Il s'en fichait un peu, sauf que...

Il ne pouvait s'empêcher de contempler son visage. Il y avait quelque chose de spécial, mais c'était si dur à définir. Il n'en avait pas envie, pour tout dire. Il se contenta d'observer. Lentement, il redescendait sur terre, au lieu de se perdre dans sa tête.

C'était quoi cette idée stupide de la regarder, comme ça? Il sentait ses cheveux caresser son visage, et appréciait la sensation, bêtement, comme ça. C'était bien difficile de ne pas penser à elle en ce moment, elle qui occupait parfois ses pensées depuis leur dernière rencontre. Il voulait chercher à comprendre, mais, en même temps, pourquoi? À quoi bon comprendre?

Et à quoi bon ne pas comprendre... Il se remit à penser, mais cette fois, les mots franchirent involontairement ses lèvres, son visage toujours près de celui de Maeva.

-Pourquoi... Pourquoi est-ce ainsi? Pourquoi tu es là? Pourquoi je ne t'oublie pas, comme tous les autres? Pourquoi est-ce si compliqué... Et pourquoi je te dis tout ça...

Le même ton calme, mais juste plein de questions. Il voulait à la fois comprendre et ne rien savoir de tout ça. Tout ça, c'était trop compliqué pour lui. Il ne voulait pas comprendre car il avait peur de ce qu'il allait comprendre. Il le redoutait vraiment, car... ça pourrait tout changer. Il ne s'attachait à personne et il ne fallait pas que tout ça commence. Ça serait tout simplement pitoyable. Il ne fallait pas que tout change, pas en ce moment.

Il aurait souhaité ne jamais la connaître, et pourtant il ne regrettait rien. Quelle stupidité. Il se trouvait trop près d'elle, mais ne bronchait pas. Vouloir sans pouvoir... Et ça... c'était ce qu'il redoutait de comprendre...

-Je ne veux pas te voir... et pourtant... Je te croise encore.

Dit-il, toujours aussi calmement et du même ton détaché. Il n'était pas là... Un peu plus que tout à l'heure, mais encore moins en ce moment.

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Enfin il osait finalement la regarder en face. Il était tellement étrange. Il se cachait comme un gamin voilà de cela quelques secondes et maintenant il la détaillait du regard. Qu'est-ce qui n'allait pas chez lui? Est-ce que ça lui arrivait d'être normal? Ainsi penchée, elle pouvait sentir le souffle du jeune homme lui chatouiller le visage. Dommage qu'elle ne puisse pas faire de même. Voilà déjà plusieurs années qu'elle ne respirait plus. Avait-elle tout de même une haleine? Question idiote, franchement! Si c'était le cas, elle devait sentir le sang. Odeur agréable selon elle...

Elle le vit remuer les lèvres avant même qu'il ne prononce quoi que ce soit. Surprise qu'il soit enfin sortit de ses pensées, elle l'écouta sans bouger, sans dire un mot.

-Pourquoi... Pourquoi est-ce ainsi? Pourquoi tu es là? Pourquoi je ne t'oublie pas, comme tous les autres? Pourquoi est-ce si compliqué... Et pourquoi je te dis tout ça...

"J'en ai franchement aucune idée moi!" répondit-elle rapidement, son sourire s'effaçant pour laisser place à un agacement bien visible.

Qu'est-ce qui lui prenait de lui poser de telles questions? Elle était de bonne humeur et voilà qu'il lui parlait de choses totalement idiotes! Qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire qu'il pense à elle? Elle s'en foutait bien! Enfin, c'était plutôt ce qu'elle voulait se faire croire. Pourtant, son corps tremblait légèrement, elle était surprise. Comment devait-elle réagir dans une situation comme celle-ci? Devait-elle éclater de rire? Se moquer de lui? Lui dire qu'il exagérait... ou lui avouer que elle-aussi elle pensait à lui? Franchement, elle n'allait certainement pas se ridiculiser devant lui!

"Disons plutôt que c'est parce que ton sang coule encore en moi. D'ici quelques jours, tout devrais rentrer dans l'ordre, ne t'en fait pas. C'est normal." se reprit-elle, optant pour une réponse rassurante.

Que pouvait-elle dire d'autre? Elle espérait ainsi qu'il se calme et qu'il cesse de penser à elle. D'ailleurs, c'était peut-être vraiment pour cela qu'il pensait à elle sans cesse. Le plus agaçant pourtant était qu'elle ne pensait jamais à ses victimes habituellement.

-Je ne veux pas te voir... et pourtant... Je te croise encore.

"Bah tu sais, c'est pas comme si j'avais prié afin de me retrouver en face de toi."

Elle recula enfin, troublée par le regard à nouveau vide du jeune homme. Ça recommençait, elle devait le sortir de ses pensées! Il fallait parler... dire quelque chose qui le rammenerait à la réalité. Qu'est-ce qui pourrait bien le toucher? Le choquer? Rien ne lui venait à l'esprit. Et puis...

"T'es peut-être amoureux de moi en fin de compte?"

Silence gênant... alla avait vraiment dit cela? Oui... Elle l'avait dit avec une expression des plus moqueuses, mais elle regrettait pourtant cela. Elle n'aimait pas cette phrase. Enfin, il allait certainement comprendre qu'elle se moquait de lui.

Oui, le sang... Il n'y avait aucune autre explication à cela, Imaru était totalement d'accord. Il fallait seulement attendre que cette sensation désagréable le quitte, et il pourrait reprendre sa vie normale. Il n'avait pas prié pour l'avoir en face de lui, lui non plus. Il voulait juste partir. Il en avait marre de tout ça. Pourtant, il resta assis quelques instants, méditant encore sur tout cela. Une phrase le sortit de ses pensées, mais sans plus. Il n'y avait aucune réaction en lui, car Imaru savait très bien qu'elle prenait plaisir à se moquer de lui.

-Ridicule.

Fut la seule chose qu'il dit. L'amour... Ce n'était qu'une invention, après tout. À quoi bon? Il détestait l'amour. C'était trop compliqué. Il n'y croyait pas, alors, théoriquement, pour lui, il détestait quelque chose qui n'existait pas. Cette fois, il ne put retenir son rire effroyablement cynique. Il sentait qu'il allait parler, cette fois.

-Ne me parle pas de cette chose que tu nommes si simplement "amour"! Ce n'est que fiction, je ne veux même pas en entendre parler! C'est inventé par les plus faibles qui ne peuvent accepter de vivre seuls, et qui se sentent presque obligés de vivre l'un avec l'autre et de s'imaginer qu'ils ont des sentiments! C'est tout simplement pathétique. Ne prononce plus jamais ce mot devant moi...

Il s'était un peu emporté, cette fois, mais en avait marre d'entendre de telles sottises. Il espérait toutefois avoir été clair. Après ceci, Imaru voulait seulement avoir la paix et ne plus entendre cette idiotie là. Il détourna son regard de la jeune femme tout en la repoussant lentement. Il était incofortable alors qu'elle le regardait de la sorte.

Elle était beaucoup trop près de lui à son goût, et il n'avait pas aimé la phrase qu'elle avait dite dans cette position, même si elle s'était moquée, peu importe. Perdu à nouveau loin de son corps, ses yeux semblèrent éteints à nouveau. Puis, il redescendit brusquement sur terre. Il en avait assez d'être ici, il perdait son temps. Imaru se leva sans rien dire, et marcha vers la sortie, avec la ferme intention de s'éloigner d'elle.

Il ne voulait pas passer une seconde de plus avec Maeva, sans savoir pourquoi. Il avait peur de ce qu'il ne comprenait pas, et il ne comprenait pas encore entièrement ce qui faisait qu'il pensait à elle. Il ne devait pas la voir pour ne pas penser à elle, puis tout irait bien. Tout ça à cause de la mort qu'il avait souhaitée, c'était tout ce qu'il avait en retour, de l'incompréhension. Sans regarder derrière lui, il continuait en direction de la sortie du cimetière, et repartirait ensuite vers Shiro.

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-Ridicule.

Oh... il avait retrouvé sa langue? Vu la façon dont il venait de prononcer cela, il semblait penser comme la jeune femme à propos de l'amour. Son sourire, déjà amusé, s'emplifia encore plus et elle dut se retenir d'éclater de rire.

-Ne me parle pas de cette chose que tu nommes si simplement "amour"! Ce n'est que fiction, je ne veux même pas en entendre parler! C'est inventé par les plus faibles qui ne peuvent accepter de vivre seuls, et qui se sentent presque obligés de vivre l'un avec l'autre et de s'imaginer qu'ils ont des sentiments! C'est tout simplement pathétique. Ne prononce plus jamais ce mot devant moi...

Cette fois-ci, ce fut trop. Elle éclata à son tour d'un grand rire. Loin d'être sarcastique comme celui d'Imaru, il était aussi vivant et amusé que pouvait l'être tout être vivant. Voilà qu'elle venait de retrouver sa bonne humeur d'un coup. Elle ne savait pas s'il avait tenté de l'insulter ou de la blesser, mais son coup avait sans doute été manqué. La seule chose qui put l'irriter fut qu'il s'éloigna d'elle. Déjà? Il en avait donc assez d'elle? Elle aimait bien le regarder de près pourtant! Il était si mignon quant-il était fâché comme cela.

À peine songea-t-elle à cela qu'il se leva et se mit à marcher... en direction de la sortie. Hein? Il l'abandonnait déjà? Mais le soleil était à peine couché! C'était injuste, elle ne pouvait même pas le suivre en plus! Elle qui commençait pourtant à s'amuser ainsi... non! Elle n'allait certainement pas le laisser ainsi. Rapidement, elle remonta sa cape sur sa tête et le rattrapa. Les rayons du soleil lui frapèrent les chevilles et les doigts qui retenaient la cape. Elle ne grimaça pourtant pas et se mit droit devant lui, lui bloquant le passage.

"C'est extrèmement vexant que tu partes ainsi! Moi je ne crois pas à l'amour, mais il y a plusieurs façon de définir ce mot. Par exemple, il y a faire l'amour. Franchement, je préfère dire baiser mais bon..."

De la fumée se mit à s'échapper de sa peau exposée. Cette fois-ci, elle n'avait pas le choix d'aller se cacher à nouveau. Elle roula des yeux avec agacement et disparut. S'il l'a cherchait, il se douterait certainement qu'elle était retourné dans le caveau. Quant à elle, elle boudait sans doute dans son coin sans même savoir pourquoi.

"L’amour est un sentiment envers un être ou une chose qui consiste en une affection positive profonde poussant les personnes qui la ressentent à adopter un comportement, plus ou moins rationnel, les entraînant principalement à rechercher une proximité pouvant être tendre, physique, passionnée, intellectuelle, spirituelle, voire même imaginaire, vis-à-vis de l'objet de cet amour. L'amour peut être, selon la situation, faible, fort ou obsessif. Selon ces critères, il peut être plus ou moins contrôlé par la personne qui le ressent. Par extension, l'amour désigne nombre de choses qui sont liées à ce sentiment, telles que, par exemple, l'objet de cet amour (« Mon amour »)." s'exclama la voix de la jeune femme de l'intérieur du caveau.

Il en avait plus qu'assez qu'elle s'interpose en continuant à parler toujours de ce damné sujet stupide, l'amour, l'amour, et quoi encore! Elle s'en moquait autant que lui, il avait remarqué, mais pourquoi continuait-elle! Elle l'irritait à la fin! Elle était même sortie au soleil pour en rajouter. Ce qu'elle l'emmerdait! Il commençait à taper du pied, signe visible de son impatience. D'habitude, il ne la perdait jamais, mais cette fois c'était beaucoup trop ridicule. Il avait envie de frapper quelque chose... Mais Imaru se força à garder son calme.

Toutefois, il bouillonnait. Sa rage le consumait une fois de plus, mais pourquoi ne pouvait-il pas rester calme? C'était son point faible... De s'énerver peu souvent, mais lorsque cela lui arrivait... Il ne fallait pas être à proximité. Mais, ce qui le fit vraiment éclater fut quand il l'entendit carrément citer une définition sur l'amour. Ses poings se serrèrent, ses yeux se rouvrirent, et son corps commençait à s'enflammer. Une onde de choc résonna dans tout le cimetière. C'était le feu qui se dégageait violamment de son corps, expulsant toute sa rage. Pourquoi ne le laissait-elle pas tranquille? Dégager tant de force n'était pas de son niveau, mais la colère lui faisait faire des choses surprenantes. Il ne maîtrisait aucune autre technique, et cette masse d'énergie libérée n'était même pas contrôlée.

On ne distinguait plus son corps sous les flammes qui l'enveloppaient. Il n'était que feu... D'un coup de poing, il frappa la paroi de pierre d'un caveau avoisinant, brûlant le sol à chaque pas qu'il faisait. Il poussa un cri de rage effroyable, avant de libérer un jet de flammes vers une autre crypte. C'était celle où Maeva était enfermée.

-POURQUOI TU NE ME LAISSE PAS TRANQUILLE?? SORS DE MA TÊTE!

Il était exaspéré par cette situation et continuait de frapper partout, dégageant une chaleur incroyable, brûlant carrément l'air autour de lui. Il commençait à étouffer lui même, mais était incapable de s'arrêter. Il brûlerait peut-être son propre corps s'il exaggérait, mais la colère elle seule le possédait. Si Maeva le voyait, elle serait probablement réduite en cendres. Il posa sa main sur une pierre tombale, l'empreinte resta. Ensuite, il la lança au loin, continuant d'évacuer sa rage. Là où il passait, il faisait aussi clair qu'en plein jour. Lentement, les flammes diminuaient, au fur et à mesure où il se défoulait.

Il les lançait vers des endroits divers, certains projectiles s'écrasèrent contre la paroi de la crypte, d'autres allaient toucher le sol, s'éteindre dans les airs, ou encore frapper les pierres tombales. Il était tout simplement déconcerté. Lentement, les flammes quittaient son corps, vite remplacées par de la fumée qui émanait de lui. Il s'effondra sur ses deux genoux, subitement épuisé. Après tout, il venait involontairement de dépenser une grande quantité d'énergie. Regardant ses poings, il vit qu'à force de frapper partout, ses jointures étaient ensanglantées, et que des éclats de pierre lui avaient tailladé le corps.

Avait-il attiré l'attention sur lui en faisant tout ça? Comme s'il n'en avait pas assez que les gens sachent qu'il était un loup garou... C'était vraiment la poisse. Il laissa ses cheveux couvrir son visage, perdu dans sa rage dûe à son incompréhension. Il continuait de murmurer le même mot...

-Pourquoi... pourquoi... pourquoi...

Et il ne disait rien d'autre, fumant encore de son embrasement subit de tout à l'heure.

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La citation qu'elle venait de sortir était celle qu'on lui avait fait apprendre par coeur lorsqu'elle était retenue prisonnière durant son enfance. Elle ne savait pas pourquoi elle l'avait dite, c'était sans doute la meilleure façon de se souvenir d'un temps déjà révolu. Pourtant, elle la connaissait encore dans les moindre détails. Elle se souvenait même des coup qu'elle recevait derrière la tête lorsqu'elle faisait une erreur de prononciation. Pourquoi remuait-elle donc ainsi une vieille blessure? En plus d'enrager Imaru, elle se blessait elle-même.

Elle n'eut pas vraiment le temps de se poser cette question qu'un mauvais pressentiment s'empara d'elle. Était-elle allée trop loin? Trop tard pour revenir en arrière, elle devrait assumer les conséquences de ses actes... ou de ses paroles, tout simplement. Le sol se mit à trembler et elle apperçut des petits morceaux de pierre tomber du plafond. Voilà qu'il devait vraiment être pompé! Elle souffla sur ses doigts déjà endoloris par les rayons du soleil et se couvrit à nouveau tout le corps. Malheureusement, elle fit la même gaffe qu'elle avait fait trois semaines plus tôt. Elle regarda l'entrée du caveau. Elle vit les flammes y pénétrer rapidement et une douleur incroyable l'atteignit dans les yeux.

*Bordel... j'vais encore être aveugle!* songea-t-elle intérieurement lorsqu'elle sentit le souffle chaud des flammes la frôler.

-POURQUOI TU NE ME LAISSE PAS TRANQUILLE?? SORS DE MA TÊTE!

"J'me souviens pas d'y être déjà entré! Je foule le sol en ce moment même et je suis dans un sauna!" ne put-elle s'empêcher de répondre lorsqu'il hurla.

Immédiatement, elle alla se cacher derrière le cercueil du grand père, de peur de manger une nouvelle raffale de flamme en pleine tronche. Elle attendit quelques minutes, écoutant les bruits qui lui parvenaient de la surface. Ainsi donc, il lui arrivait à lui aussi de perdre patience. C'était déjà une découverte des plus intéressante!

Enfin, le silence retomba à l'extérieur et elle put l'entendre murmurer très bas, si bas que c'était bien parce qu'elle était vampire qu'elle pouvait l'entendre:

-Pourquoi... pourquoi... pourquoi...

Elle s'approcha de l'entrée du caveau et lui répondit, comme s'il s'adressait justement à elle:

"J'suis pas sure, mais vu le fait que t'as peté ta coche quand j'ai parlé d'amour -insistance exagérée-, j'dirais que la vérité choque. Vieille citation à laquelle j'ai toujours porté foi.

Mais qu'est-ce qu'elle faisait, encore?? Elle tentait de l'enrager encore plus ou quoi? Elle cherchait la mort? Il avait envie de la carboniser complètement... La rage était encore en lui, ce n'était pas difficile à ressentir... Imaru se releva lentement et se dirigea vers l'entrée du caveau. Il fumait encore. En entrant, il s'adressa tout de suite à la jeune femme.

-Pourquoi me fais-tu ça... Je t'ai fait quoi pour mériter ça, tu peux pas me laisser en paix? Si tu te souviens pas d'être entrée dans ma tête, sache que c'est fatiguant de recevoir la moitié de tes pensées quand t'es pas là! T'as déjà vu par les yeux de quelqu'un sans contrôler le phénomène? Moi oui, par les tiens, et c'est insupportable! Et arrête avec tes citations débiles! Je t'ai sauvé la vie, et tu me le fait tout simplement regretter! Je devrais me débarrasser de toi...

Son poing s'enflamma, et il avait l'impression qu'il allait la frapper, ici, maintenant... Il n'en pouvait plus de cette vampire insupportable, il n'avait qu'à s'enflammer une fois de plus pour se débarrasser d'elle. C'était si facile, pourtant. La pièce était éclairée par son poing, elle avait intérêt à lui répondre où à disparaître.

-Donne moi une raison valable de t'épargner... Tu ne m'as rien apporté sauf des ennuis jusqu'à maintenant, je te ferai remarquer. Je n'ai pas peur de te détruire, contrairement à toi, qui a décidé de m'épargner. On ne peut épargner un ennemi potentiel...

Rapidement, Imaru réduit le feu sur son poing au minimun, avec l'intention de frapper Maeva... Mais se retint au dernier moment. Il voulait en profiter le plus longtemps possible. Il voulait la torturer...

-Dis adieu à ta vie immortelle et ta supériorité...

Il augmenta l'intensité des flammes sur son poing. Elle l'énervait, l'énervait, et allait tout simplement la tuer maintenant. C'en était fini de l'incompréhension... En tout cas. Il repensa à tout ce qui s'était produit depuis le début, et ne trouva que la confirmation qu'il avait raison de se débarrasser d'elle. Mais finalement... La torture était beaucoup plus amusante. Il ouvrit son poing, et referma sa main de sorte que seulement son index soit tendu. Il alluma une petite flamme au bout, de la taille d'une bougie, qui éclairait son visage rendu un peu sadique. Elle ne pouvait pas le voir, étant à nouveau aveugle, mais il savait qu'elle sentirait la chaleur.

-Qu'est-ce qu'on s'amuse...

Il rapprocha son index du visage de Maeva, histoire de s'amuser un peu. Le feu ne touchait pas sa peau, mais la chaleur pouvait être ressentie de près. Il passait la flamme tout près de ses bras, son visage, ses cheveux... Il aimait bien jouer ce petit jeu. Finalement, il la fixa, et commença à lui parler tranquillement, ce qui était bien le pire vu ses paroles.

-Alors... C'est toujours aussi plaisant, me faire chier, hein? Me taper sur les nerfs jusqu'à ce que j'explose? Hé bien dis moi... sais-tu que lorsqu'on donne, on reçoit parfois? Plus on donne, plus on a en retour... Et tu m'as tellement donné... Je peux te rendre la monnaie de ta pièce...

Imaru la plaqua subitement contre le mur de la crypte, la flamme toujours au bout de son doigt. Elle sentait la chaleur, il en était certain.

-Tu aimes bien? Il commence à faire chaud et clair, non? Oh, c'est vrai, tu ne supportes pas la lumière... Quel dommage...

Dit-il avec un sourire carnassier.

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Elle avait exagéré. Elle le savait pertinement, mais elle voulait tellement qu'il réagisse en même temps. Il lui était difficile de comprendre pourquoi elle voulait cela, mais elle l'avait fait. Maintenant, elle devait assumer les conséquences de ses actes. Se doutait-elle seulement que les menaces d'Imaru iraient aussi loin? Non, pas vraiment.

-Pourquoi me fais-tu ça... Je t'ai fait quoi pour mériter ça, tu peux pas me laisser en paix? Si tu te souviens pas d'être entrée dans ma tête, sache que c'est fatiguant de recevoir la moitié de tes pensées quand t'es pas là! T'as déjà vu par les yeux de quelqu'un sans contrôler le phénomène? Moi oui, par les tiens, et c'est insupportable! Et arrête avec tes citations débiles! Je t'ai sauvé la vie, et tu me le fait tout simplement regretter! Je devrais me débarrasser de toi...

*Franchement, si seulement je pouvais être la première à savoir pourquoi je fais tout ça. Quant au reste, si c'est si terrible, tant pis. Je t'avais bien averti, non?* songea-t-elle doucement, ses pensées coulant comme de l'eau dans l'esprit de l'homme.

À nouveau, elle put sentir une chaleur se dégager du corps d'Imaru. Il semblait énormément furieux après elle. Elle l'avait bel et bien réveillé maintenant... elle avait beau être aveugle, elle pouvait voir ce qu'il se passait grâce à ses autres sens hyper-développés. Son poing était enflammé et il mourait d'envie de la frapper. Qu'il le fasse et elle aurait enfin la paix, au risque d'être défigurée pour plusieurs jours. C'était ça l'avantage d'être un vampire, aucune cicatrice ne venait s'installer sur son corps parfait.

-Donne moi une raison valable de t'épargner... Tu ne m'as rien apporté sauf des ennuis jusqu'à maintenant, je te ferai remarquer. Je n'ai pas peur de te détruire, contrairement à toi, qui a décidé de m'épargner. On ne peut épargner un ennemi potentiel...

"Ah... c'est pas très malin de ma part, mais je n'ai aucune raison. La perfection... c'est une bonne raison?" demanda-t-elle tout en sachant qu'elle poussait le bouchon beaucoup trop loin.

De toute façon, elle se rendait bien compte qu'elle était rendue à un point de non retour. Un petit sourire innocent étira ses lèvres et elle referma les yeux puisqu'ils n'étaient d'aucune utilité dans cette situation. Il fallait qu'elle trouve un échapatoire et vite, sinon elle allait bientôt mourir.

"C'est pas que j'ai peur de te détruire, c'est juste que j'en ai pas envie..." rajouta-t-elle en fronçant les sourcils, léger signe d'impatience de sa part.

Elle eut l'impression qu'il allait enfin la frapper. Miraculeusement, elle parvint à garder un visage neutre, même si elle redoutait le coup avec impatience. Vivement qu'il la frappe, ainsi elle aurait la paix par la suite. Malheureusement, il se contenta de commenter la situation avec un cynisme plutôt désagréable:

-Dis adieu à ta vie immortelle et ta supériorité...

Ah... était-ce possible qu'il n'ait toujours pas digéré ce qu'elle lui avait dit lors de leur première rencontre? Il devait vraiment être rancunier pour rammener ça dans une telle situation. Que pouvait-elle répondre à cela? Elle était immortelle et supérieure, rien à modifier dans sa phrase! Sauf peut-être le fait d'y dire adieu... quand allait-il donc l'achever? Elle n'avait pas peur de la mort, mais le fait qu'elle l'attende était plutôt agaçant. Elle pouvait déjà sentir un changement de chaleur, que se passait-il donc?

-Qu'est-ce qu'on s'amuse...

Euh... c'était pas elle qui aurait du dire cela habituellement? Il venait de lui piquer sa phrase fétiche! Que pouvait-elle dire maintenant? Pfft! Voleur...

"J'trouve moi-aussi. Mais bon, ya toujours quelqu'un qui a plus de fun que l'autre." dit-elle doucement, délicate façon de lui faire comprendre qu'elle ne s'amusait pas tant que ça.

Néanmoins, aucune expression n'apparaissait sur le visage de la vampire. S'il voulait la voir trembler de tout son corps et pleurer en le suppliant de l'épargner, il était dans le champs! Maeva allait rester ainsi jusqu'à la fin. Par question de se ridiculiser devant ses yeux.

-Alors... C'est toujours aussi plaisant, me faire chier, hein? Me taper sur les nerfs jusqu'à ce que j'explose? Hé bien dis moi... sais-tu que lorsqu'on donne, on reçoit parfois? Plus on donne, plus on a en retour... Et tu m'as tellement donné... Je peux te rendre la monnaie de ta pièce...

"Ça t'arrive d'être philosophe?" demanda-t-elle avec une surprise non-feinte.

C'était vraiment vrai qu'elle était surprise! Depuis quand est-ce qu'il philosophait lorsqu'il parlait? Ce qu'il venait de dire était incroyablement clair et poétique à ses yeux! Il devrait vraiment penser à écrire tout cela un jour! C'était certain qu'il ferait fortune avec ses phrases pertinentes... elle se sentit brusquement plaquée par son autre bras contre le mur. Visage toujours neutre, mais elle bouillait intérieurement. Elle sentait bien que son cas empirait. Pourquoi n'avait-elle jamais d'éclair de génie lorsqu'il lui en fallait un?

-Tu aimes bien? Il commence à faire chaud et clair, non? Oh, c'est vrai, tu ne supportes pas la lumière... Quel dommage...

"Ah... tu joues vraiment mal le sarcasme. -soupire- bon allez, j'en ai mare."

Alors que Maeva était prisonnière de l'étau du lycanthrope, elle eut un petit sourire mauvais, puis bougea son bras droit. Elle savait qu'elle risquait de manger la flamme en pleine gueule, mais c'était bien ce qui allait suivre à un certain moment, non? Elle bougea sa main droite et la plaqua contre son entrejambe avant de finalement serrer entre ses doigts les bijoux de famille du pauvre homme. Elle les tordit violement et disparut finalement pour réaparaître un peu plus loin derrière lui.

Elle jeta un regard amusé vers Imaru avant de finalement s'approcher de l'entrée du caveau. Son sourire devint légèrement crispé lorsqu'elle s'apperçut que le soleil n'était pas encore complètement couché. Encore dix minutes et elle pourrait s'échapper. Pour le moment, elle devait rester aux côtés d'un mec auquel elle avait tordu les couilles avec sa force vampirique.

"Bordel... si t'as d'affaire à me tuer, tu pourrais pas te grouiller un peu?" demanda-t-elle en se retournant vers Imaru, tournant ainsi dos à la sortie.

Cette fois-ci, elle était prête et attendait toute attaque. Elle n'avait pas l'intention de l'attaquer lui, mais elle était prête à fuir tout ce qu'il pourrait bien lui préparer. Elle ne voulait pas le blesser. C'était sans doute bête puisqu'il devait rêver de l'égorger depuis un certain moment déjà. Enfin, ce ne pouvait pas être plus pire que ce qui l'attendait lorsqu'elle était retenue prisonière durant son enfance...

Enfin, elle attendit, un sourire joyeux éclairant son visage, les yeux toujours fermés.

Ça l'énervait, une fois de plus, il entendait exactement ce qu'elle pensait. Ça devenait emmerdant, à la fin! C'était chiant de vivre avec les pensées de deux personnes en même temps. Comme s'il n'avait pas assez des siennes, qui prenaient déjà beaucoup de place, il fallait qu'il endure les pensées idiotes de cette sale vampire. Il la maintenant toujours contre le mur, mais un évènement assez... inattendu se produit. Un instant, il eut l'impression que ses testicules étaient prises dans un étau.

Celui d'après, une douleur terrible lui traversa le bas ventre et s'y logea. Maeva n'était plus là où elle était quelques secondes avant. Il en avait marre. Se déplaçant avec un peu de difficulté, il se remit vite de ce coup traître.

Il avait appris à être plus fort que la douleur, alors il oubliait vite ses blessures. Imaru fixait l'entrée de la crypte. Il ne voulait pas qu'elle s'échappe... Un mur de flammes barra l'entrée, elle ne pourrait tout simplement pas s'en échapper. Elle n'avait pas beaucoup d'espace pour se mouvoir, et, lorsque le soleil serait couché, elle ne pourrait sortir. Il s'apprêta à aller la frapper, se précipitant vers elle et enflammant son poing à la dernière minute. Un coup de poing enflammé atteint son ventre, et il se retint de ne pas s'enflammer complètement.

Il ne voulait pas vraiment la tuer, puisqu'elle ne l'avait pas fait. Seulement lui faire mal. Il n'avait pas fini... Histoire de rire encore, il recouvrit carrément le plancher de feu. C'était drôle, si drôle... L'entrée étant toujours bloquée, elle ne pouvait s'échapper, soleil couché ou pas. Il frappa un coup de pied sur le sol, qui pouvait paraître innofensif vu de la sorte, mais qui fit graduellement, encore plus, se réchauffer le sol sous Maeva. Une colonne de feu s'éleva rapidement, et il espérait ne pas l'avoir manquée. Il recommençait ce manège sans arrêt, en enflammant, ensuite, les murs au complet.

Il avait l'intention de lui faire le plus de mal possible. Les colonnes surgissaient de partout, ses yeux étaient de la couleur du feu, maintenant, ils semblaient brûler eux mêmes. Sans que cela ne paraîsse, les flammes couvrant la pièce rétrécissaient de seconde en seconde, se rapprochant d'eux. La barrière de flammes devant la porte devenait de plus en plus compacte. Mais, un détail lui traversa l'esprit. Si jamais elle passait assez rapidement...

Cela ne suffirait pas à la retenir! En bombardant l'entrée, il fit s'effondrer des pierres qui la bloquèrent complètement. En faisant fondre le tout, il les souda ensemble, solidifiant ainsi cette structure. Voilà, c'était un peu mieux... Des flammes recouvrirent le mur nouvellement formé, et continuèrent le même manège que les autres. Rétrécissant et rétrécissant... Un cube de feu les enveloppaient.

-Oh oui, qu'est ce qu'on s'amuse...

Il ne s'épuisait même plus à tenter de la brûler avec ses colonnes de feu, Il n'y avait presque plus d'espace dans la pièce. Avec son sourire sadique, Imaru se mit soudain à rire, presque le rire d'un dément... Mais il était seulement, une fois de plus, possédé par sa rage... Elle le contrôlait, tout simplement, lui enlevant sa lucidité et son calme habituel. Tout allait finir ce soir, il n'entendrait plus parler d'elle... Plus jamais... Avec un peu de chance.

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Qu'était-ce donc que la peur? Existait-elle vraiment? Comment pouvait-on la définir? Tout être humain éprouvait de la peur, surtout lorsqu'il s'agissait de sa propre vie. Le corps se mettait à transpirer, ses membres à trembler. Voilà ce que faisait la peur chez un être humain normal. Pour éprouver cette émotion, il fallait vouloir vivre, tenir à sa vie. Était-ce la cas chez la vampire? Avait-elle vraiment peur de la mort? Était-elle vraiment heureuse en tant que vampire... sa vie valait-elle la peine d'être défendue?

Elle avait blessé Imaru dans un pur automatisme de défense, mais ce n'était pas comme si elle voulait absolument sauver sa vie. Lorsque le mur de flamme apparut et bloqua l'entré, un soupir d'exaspération échappa à la vampire. Elle en avait assez elle-aussi. Comment avait-elle fait pour se rendre aussi loin? Il voulait bien qu'elle le laisse tranquille, soit, mais qu'il la laisse partir sans histoires au moins! Bon, peut-être que si elle ne lui avait pas tordu les couilles un peu plus tôt...

Le regardant toujours avec son sourire indéfinissable, elle l'imagina enflammer son poing et se diriger vers elle. Sans doute aurait-elle eu tout le temps pour s'éloigner, mais elle ne le fit pas. Elle se contenta de l'observer. Le coup la frappa violement au ventre, mais elle ne cilla pas. Elle put sentir les flammes brûler son chandail et créer un trou dans son vêtement. Durant quelques secondes, elle songea qu'ainsi, il pouvait la tuer immédiatement. Pourtant, il s'éloigna à nouveau.

Devant son regard animal, quelque chose hurla en elle qu'elle était en grand danger. Elle ne bougea pas, même si ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Elle devait payer pour ce qu'elle avait fait depuis le tout début. Elle n'éprouvait pas de remord, mais si c'était la seule façon de le soulager de sa colère. Dire qu'elle le comparait à une fille dans ses règles il y avait de cela quelques minutes. N'était-ce pas plutôt une ménopose mutante? Enfin, ce n'était pas le temps de faire une quelconque comparaison, elle devait être aux aguets...

Le sol devint un lac acide. Voilà ce qu'elle sentit dès qu'il l'enflamma. Elle se mordit immédiatement la lèvre jusqu'au sang tant elle sursauta sous la douleur. Pourtant, si ce n'était que cette réaction, elle ne bougea pas. La douleur était terrible, sans doute même comparable à celle qu'avait éprouvé Imaru lorsqu'elle lui avait tordu les testicules. La plante de ses pieds brûlait. Sa peau quémandait une pitié qu'elle n'était pas prête à dire elle-même.

Une colonne de feu s'éleva. Heureusement, Maeva parvint à l'éviter. Elle avait senti la densité du feu augmenter encore plus à ses pieds et avait compris qu'il valait mieux bouger. Heureusement qu'elle était rapide, sinon elle se serait retrouvée dans un état encore pire qu'en ce moment. Peut-être valait-il mieux partir maintenant, peu importe le mur de flamme et le soleil. Au moment même où elle songea à cela, elle put entendre l'entré s'effondrer sous une attaque d'Imaru. Voilà, elle était faite. Ses secondes restantes étaient comptées.

Loin d'être paniquée, malheureuse à cette idée, elle garda son sourire mi-joyeux mi-nostalgique. Ce n'était pas le temps de s'effondrer. Elle n'avait pas peur. Elle n'était pas humaine, sa vie n'avait donc pas d'importance. Contrairement à Imaru, elle ne voulait pas se suicider, pas plus que de survivre. Elle laissait aller le cours des choses dans ses nuits de toujours.

-Oh oui, qu'est ce qu'on s'amuse...

"N'est-ce pas... amuse-toi autant que tu veux si c'est ce que tu veux. Après tout, je te dois bien cela vu tout ce que je t'ai fait endurer. Surtout que... je pouvais depuis déjà longtemps m'enlever de tes pensées." avoua-t-elle sans la moindre émotion dans la voix.

Elle tendit ses bras devant elle, face à Imaru. Lentement, elle tourna ses poignet vers le haut. Deux fines cicatrices brillèrent sous la lueur des flammes émanants de partout. Lorsqu'elle était humaine, elle avait déjà tenté de s'ouvrir les veines afin d'échaper à son avenir malheureux. Maintenant, ce n'était qu'une leçon qu'elle avait retenu.

leUne goutte de sueur perla sur le front de la vampire, preuve que son organisme commençait vraiment à souffrir de tout ce feu. Elle glissa le long de sa joue, suivit la courbe de son menton, puis tomba sur le sol. Un crépitement léger, inaudible pour un être humain résonna lorsqu'elle s'évapora. Maeva n'y porta pas attention. Elle rouvrit ses yeux morts, dévoilant deux iris d'un rouge terne.

"Je suis un vampire. Je ne connais pas la peur. Si tu dois me tuer, alors fais-le. Je t'ai épargné parce que je ne voulais pas réaliser un suicide absurde. Peut-être que si tu me tues, alors tes souffrances disparaîtront un peu." continua-t-elle en faisant un pas dans sa direction.

Sa bouche s'ouvrit sous la douleur, mais elle n'émit aucun son. Ses pieds flanchèrent et elle se retrouva agenouillée sur le sol. Cette fois-ci, la douleur fut telle qu'elle manqua perdre connaissance. Néanmoins, elle ne voulait pas mourir ainsi. Si cela devait être le cas, qu'il l'a tue lui-même. Il disait qu'elle était la cause de toutes ses souffrances, alors elle était prête à en subir les conséquences.

Incapable de se relever, elle referma les yeux et rajouta:

"Si tu veux vraiment que je quitte tes pensées, alors il te suffit de me vider de ton sang. Tu n'as qu'à ouvrir mes veines."

En tant que vampire, elle n'avait pas peur de ce qui l'attendait. L'enfer n'existait pas, le paradis non plus. Pourtant, elle imagina la situation durant quelques secondes et un petit rire douloureux lui échappa. Était-elle vraiment à genoux devant lui en ce moment même? Elle lui offrait même sa vie? Il fallait vraiment qu'elle n'est pas peur...

*Alors pourquoi est-ce que je n'arrête pas de me dire ça encore? La peur... sottise purement humaine... tout comme les rêves...*

Les évènements prirent une tournure carrément innatendue, il n'avait jamais pensé que ceci se produirait... Elle ne tenta même pas d'esquiver son coup... Maeva n'avait même pas tenté de bouger le plus petit muscle, et il savait que cela aurait été possible pour elle, et de plus, très facilement. Alors, en ce moment, qu'est ce qui pouvait bien la prendre de faire ça? Il ne montra pas qu'il était déconcerté, mais se posait tout de même un grand nombre de questions. Quel comportement étrange. Elle ne broncha pas non plus lorsque le plancher prit feu. Elle sursauta, tout simplement. Pourtant, la vampire aurait pu facilement le sentir, ou essayer de faire quelque chose... Elle endurait, toutefois, tout simplement la douleur.

Imaru ne comprenait absolument pas ce phénomène, mais il ne réfléchissait pas, toujours en colère contre elle, et comptant bien profiter de ce qu'elle faisait. Au moins, elle ne se laissa pas brûler vive par la colonne enflammée. Sinon tout se serait terminé beaucoup trop tôt. Pourtant, ce petit jeu devrait prendre fin tôt ou tard, elle était piégée ici avec lui, et il lui faisait endurer cette terrible chaleur, enfermé avec elle dans ce petit espace réduit entièrement composé de feu.

"N'est-ce pas... amuse-toi autant que tu veux si c'est ce que tu veux. Après tout, je te dois bien cela vu tout ce que je t'ai fait endurer. Surtout que... je pouvais depuis déjà longtemps m'enlever de tes pensées."

Après ces paroles déconcertantes, la jeune femme lui montra ses poignets, et il put clairement voir, à la lueur des flammes, deux cicatrices marquant sa peau clairement, juste au niveau des poignets. Une fois de plus, il le dissimula derrière un masque impassible, mais il fut carrément surpris. Elle même avait déjà recherché la mort? Quand et pourquoi? C'était si soudain pour lui de voir ça. Elle voulait vraiment qu'il la vide de son sang? Ce n'était pas l'envie qui manquait... L'intensité des flammes ne cessait d'augmenter, et pourtant... Devant ce spectacle... Maeva qui n'arrivait plus à tenir debout, carrément à genoux, la douleur qu'elle ressentait... Il sentait qu'il allait flancher, mais se retint. Elle, plus que tout, méritait ce traitement. Mais méritait-elle la mort? Il entendit la souffrance résonnant dans son faible rire, mais ne fut pas affecté... Ou presque pas.

Imaru entendit sa dernière pensée, alors qu'elle était persuadée qu'il allait lui ouvrir les veines. Pourtant, il se contenta de la fixer encore. Un flash s'imposa à son esprit, et il revit, superposée à l'image de Maeva, celle de la fillette qu'il avait tuée cette nuit là... sa première victime injustifiée. Il se souvint aussi, en même temps, de la promesse qu'il s'était faite après... De ne plus jamais tuer sans raison valable, seulement pour sauver sa vie, protéger les autres ou bien sa cité... Alors que faisait-il? Il allait la tuer... Comme il le lui avait demandé il y avait de cela trois semaines. Elle ne l'avait pas fait, et il n'avait pas de raison de le faire... Aucune raison logique...

Alors, il tomba à genoux devant elle, lui aussi, tandis que le feu autour d'eux diminuait lentement, jusqu'à disparaître complètement. Imaru prit les mains de Maeva dans les siennes, puisqu'elle était aveugle, et les passa sur ses propres poignets. Il avait les mêmes cicatrices. Lui aussi, avait essayé. Lui aussi, avait échoué. Il voulait encore mourir, mais elle... Elle ne devait pas. Maeva valait plus que lui, il le sentait, et avait une raison d'être ici, pas comme lui.

-Je ne te tuerai pas. Je n'ai aucune explication à donner... Simplement, tu dois vivre, pas comme moi. Je le sais, c'est tout. C'est ridicule d'avoir été aussi loin.

Il releva le visage de Maeva, regardant ces deux yeux sans vie, par sa faute. Il regrettait un peu, ça se ressentait maintenant. Les yeux d'Imaru avaient repris leur couleur verte originelle. Il sentait que la température corporelle était dangeureusement trop élevée... En la touchant, il aspira la chaleur de la vampire, rendant sa température plus stable. Il ne s'en voulait pas... Il lui aurait bien expliqué, mais ne comprenait pas lui même. Elle ne savait rien au sujet de sa promesse, et était incapable, en ce moment, de l'exprimer avec des mots. Peut-être qu'un peu plus tard, il serait en mesure de lui donner des explications, mais pas maintenant.

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Maeva ne se rendait même pas compte du trouble qu'elle pouvait faire naître en l'esprit enragé du lycanthrope. C'était ce qu'il voulait, non? Ne voulait-il pas depuis le début qu'elle lui laisse sa vie entre ses mains? Elle le faisait maintenant. Qu'il fasse ce qu'il voulait d'elle... elle ne voyait même pas l'intérêt qu'il éprouvait à l'égard de ses cicatrices. Ce n'était qu'une gaffe qu'elle avait fait étant humaine. Elle se souvenait encore dans les moindres détails de ce moment...

FlashBlack a écrit:

La lame brillait dans la main de la jeune fille. Du dos de l'ongle, elle s'assura qu'elle était bien aiguisée. Un sourire satisfait étira ses traits de porcelaines et elle dégagea ses poignets prestement. Elle avait très peur de ce qui l'attendrait par la suite, mais pour le moment... elle prit une grande inspiration et approcha la lame de sa peau. Elle put voir ses yeux bruns se refléter dans le métal et son coeur fit un bond. Là, derrière elle, il y avait quelqu'un.

La personne ne l'avait pas encore apperçue. Effrayée, elle serra le couteau contre sa poitrine afin qu'il ne la voit pas luire et se recroquevilla contre le mur derrière elle. Après quelques secondes, il disparut. Maintenant déterminée, elle rapprocha la lame de son poignet et l'entailla profondément et rapidement. Un sang épais et sombre se mit à couler rapidement. La douleur fut-elle qu'elle eut peur de ne pas être capable d'ouvrir son autre poignet. Heureusement, elle puisa cette force dieu seul sait d'où...

Le couteau lui échappa et tomba sur le sol dans un bruit métallique. Elle serra les dents de peur d'avoir allerté quelqu'un. Personne ne vint. Elle releva la tête et fixa la lune d'un air rêveur. Quelle chance elle avait d'avoir pu s'échapper de sa chambre. Le jardin dans lequel elle était en ce moment même était la meilleure tombe qu'elle pouvait souhaiter.

"Toi! Sale petite garce!" s'exclama brusquement la voix de son fiancé.

Une main surgit de nule part et...

... elle sentit quelqu'un lui empoigner les mains. Elle releva brusquement la tête et chercha du regard qui pouvait bien l'agripper ainsi. Il n'y eu que du noir devant elle. Lentement, mais sûremet, elle reprit progessivement conscience de ce qui l'entourait. Sans même s'en rendre compte, elle était entrée dans ses vieux souvenirs d'humaine. Était-ce le fait d'être si proche de la mort qui l'avait motivée à faire cela? Pour qu'elle raison?

"Oh..." murmura-t-elle de ses lèvres douloureuses lorsqu'elle sentit ses doigts se poser contre les poignets d'Imaru.

Même si ses doigts étaient douloureux, elle put sentir les cicatrices du lycantrope. Elle sut immédiatement ce que c'était. Devait-elle être surprise devant cela? Non, pas vraiment, Imaru lui avait déjà demandé de le tuer auparavant, sans doute avait-il déjà essayé bien avant. Néanmoins, pourquoi lui montrait-il cela? Où était l'intérêt?

"Les flammes..." dit-elle, surprise.

Elle venait enfin de remarquer que la chaleur avait considérablement baissée. Une onde de soulagement la traversa et elle fut surprise lorsqu'elle constata à quel point elle était... heureuse. Franchement, elle agissait bien étrangement pour un simple vampire... non?

-Je ne te tuerai pas. Je n'ai aucune explication à donner... Simplement, tu dois vivre, pas comme moi. Je le sais, c'est tout. C'est ridicule d'avoir été aussi loin.

"Ah... disons que c'est moi qui a brisé les limites. Tu t'es contenté de suivre mon mouvement." répondit-elle d'une voix qu'elle tenta de rendre vide de toute émotion malgré les aiguilles de douleur qui la traversaient de partout.

Elle retira ses mains de sur les poignets du lycanthrope et les posa sur le sol, s'offrant ainsi un autre soutient que ses genoux. Elle put sentir la main d'Imaru sous son menton la forcer à relever la tête. Elle se laissa faire et sentit avec un soulagement presque palpable toute la chaleur la quitter. Un petit sourire amusé étira à nouveau ses lèvres, mais elle l'effaça aussitôt de peur de réveiller à nouveau la colère du lycanthrope. Elle avait assez souffert comme cela.

Lorsqu'elle fut certaine qu'il la laissait partir en un seul morceau, elle se releva difficilement. Les jambes tremblantes sous la douleur, elle se dirigea vers la sortie et tâta de ses mains les blocs de pierres qui la bloquaient. Un soupir lui échappa et elle dut s'appuyer afin de ne pas s'effondrer à nouveau. Elle pouvait sentir des lambeaux de chair pendre de ses jambes, du sang couler...

Elle concentra toute son énergie sur les endroits les plus brûlés de son corps. Lentement, la chair morte tomba sur le sol et fut remplacée par une toute neuve. Lorsque ce procédé fut terminé, elle rouvrit les yeux. Cette fois-ci, ils brillaient légèrement. Elle pouvait voir un peu maintenant, mais comme un taupe.

"Je peux sortir pour aller bouffer maintenant?" demanda-t-elle en s'éloignant de l'entrée et espérant qu'il ferait quelque chose afin qu'elle puisse sortir.

Sans savoir pourquoi, elle avait besoin de sentir une brise fraiche la caresser. Elle voulait sortir de cet endroit qui puait le brûlé...

Il était carrément en accord avec elle. Elle avait carrément dépassé les limites. Et pourtant, une fois de plus, même en prenant le risque que la chose se reproduise, il lui laissait la vie sauve! Mais quel était son foutu problème, à la fin... Il avait même, l'espace d'un instant, été attentionné face à elle! Il devenait fou, ou quoi? Mais qu'est ce qui se passait dans sa tête, encore... Il se fichait d'elle, plus que jamais, et pourtant, avait envie d'être délicat face à elle! Qu'est ce que c'était que ça? Imaru avait l'impression de s'être fait laver le cerveau.

Quelle connerie, vraiment... Il la regarda se lever, aller vers la porte, et observa avec attention le processus qui consistait, chez Maeva, à régénérer ses peaux mortes. Intéressant, mais sans plus. Il s'aperçut qu'elle voyait un peu à nouveau. Pratique, tout de même.

Peu de temps après, il entendit sa requête. Elle voulait sortir se nourrir... Ah, oui... Le soleil devait être couché, à présent. Il se prépara à détruire cette entrée qu'il avait lui même obstruée. Il se prépara à tout détruire dans un seul jet de flammes, mais dès qu'il essaya, il ne parvint même pas à produire une seule étincelle. Ensuite, une immense fatigue vint le frapper. Il avait dépensé beaucoup trop d'énergie... Sans pouvoir refaire ses forces avec le soleil, comme à l'extérieur, il s'était considérablement épuisé. Un voile noir commençait à recouvrir ses yeux, il se sentait chancelant, mais tint bon et combattit cette immense fatigue.

-Je m'excuse... Je crois qu'on devra rester ici encore un instant... T'as faim à ce point? J'ai eu le temps de refaire mon sang...

Dit-il en passant une main dans ses cheveux, une expression épuisée sur le visage. Il inclina la tête vers le côté qui n'avait pas été mordu, offrant ainsi son cou à la vision de la vampire. Elle avait probablement très faim, et ne saurait résister très longtemps. De toute façon, Imaru savait pertinemment qu'il insisterait jusqu'à ce qu'elle cède. Si elle devait se nourrir, qu'elle le fasse. Ce qu'il en pensait... Rien du tout. Sa vie n'était pas importante, tant qu'il servait à quelque chose, tant mieux, même si c'était de nourriture. Elle n'avait qu'à approcher, de toute façon, ils étaient juste coincés ici jusqu'à ce qu'il récupère un peu plus de forces. C'était à prendre ou à laisser. Il se demandait s'il aurait la force de lever son épée. Si oui, il ne pourrait probablement pas défoncer ce barrage de toute façon...

Nombre de messages : 38 cité : Daichi Date d'inscription : 17/01/2008

Les membres de la vampire étaient lents pour répondre à ses ordres. Il lui fallait se concentrer beaucoup trop rien que pour bouger un doigt. Cligner des yeux était quelque chose qui la déstabilisait à chaque fois. Elle avait réussi à régénérer ses peaux mortes grâce à ses dernières forces, mais maintenant… il était vrai que depuis trois semaines, elle était beaucoup plus endurante qu’avant. Malheureusement, chaque personne avait ses propres limites et Maeva l’avait largement dépassée depuis plusieurs minutes déjà. Son corps lui faisait mal de partout. Elle était encore plus affamée que lorsqu’elle avait rencontré Imaru la première fois…

La vampire ferma les yeux lorsqu’elle vit Imaru se préparer à faire éclater les pierres obstruant l’entrée. Elle se doutait bien qu’il utiliserait encore ses flammes afin de faire cela. Pourtant, elle n’entendit aucun bruit et ne sentit aucune chaleur apparaître dans la pièce. Elle rouvrit craintivement les yeux et se rendit compte qu’Imaru en était incapable.

-Je m'excuse... Je crois qu'on devra rester ici encore un instant... T'as faim à ce point? J'ai eu le temps de refaire mon sang...

*Il fallait bien se douter qu’il en serait incapable. Toute l’énergie qu’il a dépensé est beaucoup trop grande pour un être humain. S’il n’était pas lycanthrope en plus, il serait certainement mort de fatigue à l’heure actuelle. Enfin, il se rapproche irrémédiablement de ce moment…* songea-t-elle.

Lentement, ce que Imaru lui avait dit sembla faire son chemin dans son esprit. Elle ne le compris pas immédiatement et du se le répéter une autre fois tant cela lui sembla grotesque. Enfin, un petit sourire amusé étira ses lèvres et elle ne put s’empêcher de dire :

« C’est une blague? Tu crois peut-être que j’ai envie de me faire niaiser maintenant? » demanda-t-elle.

Pourtant, elle comprit rien qu’au regard du lycanthrope qu’il était sincère. Une lueur d’affolement traversa les yeux de la jeune femme et elle recula de quelques pas jusqu’à ce que son dos se retrouve contre le mur. Elle passa sa langue sur ses lèvres, comme si elle réfléchissait à son offre appétissante. Enfin, un soupir d’exaspération lui échappa et elle s’exclama :

« T’es complètement malade! Tu comprends pas ce que tu dis là! Si jamais… mais merde tu m’as presque tué parce que tu devenais fou durant ces semaines! Si jamais je rebois de ton sang, il va se passer la même chose… peut-être même pire! Je ne le sais pas moi-même, je n’ai jamais mordu la même personne deux fois. Je refuse! Ça va te tuer! »

Elle croisa les bras et ferma les yeux afin d’échapper à la vision de son cou tendu vers elle. Elle pouvait sentir son corps bouillir, lui demander ce sang avec tant de force… mais elle n’allait pas céder. Elle avait un contrôle parfais sur son corps.

« Je vais attendre que tu reprennes des forces… ou bien jusqu’à ce que je sois capable de sortir moi-même. » rajouta-t-elle.

Indifférent, Imaru haussa les épaules et respecta son choix. Tant pis pour elle, elle se nourrirait plus tard, point. Imaru la regarda dans les yeux un instant, puis en eut marre... C'était ridicule de rester ici, en plus d'être ennuyeux et de ne servir à rien. Prisonnier de ce caveau avec elle... Il la détestait, quand même, et même si c'était de sa faute qu'il était ici, le guerrier ne voulait pas rester pour autant. C'était lamentable comme situation.

Puisant cette force d'il ne savait où, Imaru réussit à enflammer à nouveau son poing. D'un coup direct, dont l'impact fit trembler les fondations du bâtiment. Peu de temps après, l'entrée s'effondra, et le feu sur le poing d'Imaru s'éteint.

-Voilà... On est sortis...

Dit-il, en commençant à sentir son champ de vision se brouiller, s'étirer et devenir tordu, juste avant de ne plus sentir le sol sous ses pieds et de s'effondrer. Il avait utilisé la petite partie restante de ses forces, et ne pouvait plus tenir debout. Imaru était capable de se battre longtemps et de libérer une incroyable quantité d'énergie, mais en ce moment il avait atteint ses limites.

La lumière de la lune éclairait son visage blafard, dû à son épuisement extrême. Il n'aurait jamais dû s'emporter et laisser sa colère tout faire, une fois de plus.

Qu'est ce qu'il était faible... Mais pourtant, parfois, cette même rage le permettait de contrôler sa transformation par moments... Peut-être devrait-il se servir de cette énergie plus souvent. Elle pourrait être bénéfique s'il l'apprivoisait...Pour le moment, c'était le noir total dans sa tête, et il ne s'y retrouvait plus.

Bref... il était vraiment pitoyable. Le jeune homme resterait probablement effondré seul, sur le sol de ce tombeau, et se réveillerait seul, le lendemain, avec pour seule compagnie les rayons du soleil... C'était probablement ce qui l'attendait.

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Heureusement pour elle, elle n'eut pas besoin d'attendre qu'elle reprenne des forces. Après quelques secondes de silence, elle put sentir de la chaleur émaner du poing d'Imaru. Elle retint de peine un sourire victorieux sur ses lèvres et attendit que la voie soit libre. Le bruit du roc éclatant lorsqu'il le fracassa avec son poing mit enfin trêve à son attente. Elle rouvrit les yeux et se dirigea vers la sortie avec soulagement. Pourtant, elle s'arrêta lorsqu'elle vit du coin de l'oeil le lycanthrope s'effondrer sur le sol. Agacée, elle hésita quelques secondes, puis se dirigea vers lui.

"Tu es une vraie plaie..." marmona-t-elle en lui passant un bras autour de la taille.

Elle le releva facilement et le traina à l'extérieur du caveau. Grâce à sa force vampirique, elle avait eu l'impression de traîner une petite pierre. Amusée par cette comparaison idiote, elle le déposa doucement contre une stèle et s'étira comme si elle venait de sortir d'un très long sommeil.

Un sourire ravi étirant ses lèvres, elle fixa la lune avec délice. Enfin elle pouvait sortir et respirer l'air libre! Si seulement il n'avait pas fait l'idiot aussi longtemps! Maintenant elle devait se nourir et rapidement sinon elle allait vraiment finir par boire son sang.

Avant de quitter les lieux, elle s'approcha de lui et posa sa main contre son front. Elle sursauta tant il était chaud et elle froide. Enfin, elle ferma les yeux et se concentra quelques secondes. Elle ne savait pas pourquoi elle faisait cela pour un homme comme lui, mais tant pis. Elle transféra le peu d'énergie qu'il lui restait en lui afin qu'il soit capable de demeurer suffisament conscient pour se trouver un véritable abri.

Elle se releva difficilement, puis quitta les lieux en vitesse.

[Fin du topic, suite a Shiro]